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Gestion de crise en politique : les scandales de l'élection de 2017

C'est un fait qui n'est guère nouveau : chaque élection présidentielle est toujours marquée par de petites « histoires scandaleuses ». La campagne de l'élection présidentielle de 2017 n'a été en rien exemptée de ces affaires inconvenantes. Quelles sont ces affaires douteuses ? Comment les candidats intéressés ont-ils procédé pour gérer la crise ? 

L'affaire « Fillon »

Tout commence le 25 janvier 2017 lorsque l'épouse de François Fillon est accusée, par un journal, d'avoir reçu des rémunérations en tant qu'assistante parlementaire. Seul problème : cet emploi était fictif. Grâce à cet emploi fictif, Pénélope Fillon aurait encaissé 800 000 euros. S'ensuit deux autres scandales concernant, cette fois-ci, le candidat lui-même et ses enfants. Ces derniers auraient également perçu de grosses rémunérations en tant qu'assistants parlementaires alors qu'ils n'ont jamais réellement occupé cette fonction. La stratégie de gestion de crise de François Fillon va être de contre-attaquer en communiquant sur « la volonté de calomnie émanant de ses différents accusateurs ». Ainsi, le candidat de la droite va se défendre en se positionnant comme une victime.

 

Le dossier « Le Pen »

Dans le cas de Marine Le Pen, c'est le parlement européen qui va accuser certains proches du leader du FN d'avoir perçu des rémunérations découlant d'emplois fictifs. Sont mis en cause : Catherine Griset et Thierry Légier. La première n'est autre que l'assistante personnelle de Marine Le Pen et aurait perçu, sur une période de 6 ans, 300 000 euros en tant qu'assistante parlementaire européenne (alors qu'elle n'a jamais occupé cette fonction). Thierry Légier, quant à lui, n'est autre que le garde du corps de Marine Le Pen et est accusé d'avoir eu un emploi fictif en 2011 qui lui aurait permis de recevoir une rémunération annuelle de 41 000 euros. Pour gérer cette crise, Marine Le Pen va simplement opter pour la stratégie de refus. Sur les plateaux télé, elle va alors refuser catégoriquement de reconnaître les faits, et va même prétendre que ces allégations ne sont que des manœuvres venant de ses adversaires politiques.

 

Le cas « Macron »

En ce qui concerne Emmanuel Macron, c'est une accusation d'utilisation des deniers publics qui va lui être adressée. En effet, deux journalistes vont affirmer, après enquête, que l'ancien ministre avait, l'année précédente, dépensé une part importante du budget alloué à la représentation de son ministère. Et ce, afin de pouvoir mener sa campagne présidentielle. Pour se défendre, Emmanuel Macron va tout simplement botter en touche en affirmant qu'il n'a utilisé aucun des centimes du budget de son ancien ministère dans le cadre de sa campagne présidentielle.

Au sortir de cette brève analyse, on constate que ceux qui ont fait l'objet d'accusations pendant l'élection de 2017 ont tous choisi de ne pas reconnaître les faits. Cela peut se comprendre, car dans le cas Bill Clinton, le scandale Lewinski a eu des répercussions indéniables dans la suite de la carrière de l'ex-Président américain.

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